Date de publication du livre: 1897
Dans ces quatorze nouvelles où il utilise souvent le procédé du retournement final, Morrow explore l'âme humaine au travers de personnages souvent en marge de la société - simple d'esprit, condamné pour meurtre, chercheur d'or un peu illuminé ou chirurgien mystérieux - mais qui nous touchent par l'universalité de leurs sentiments exacerbés. Vengeance, jalousie, amour, peur ou remords sont ainsi tour à tour évoqués dans ces courts récits dignes d'un maître du genre.
W.C. Morrow fut célébré en son temps par Apollinaire et Alfred Jarry. Voici ce que disait ce dernier: «Le génie narratif de Kipling et le sens de l'horreur d'Edgar Poe, quoique les récits de Morrow soient une chose si neuve qu'il est inutile d'y chercher des comparaisons... On n'a encore rien écrit de pareil.»
(Source Ebooksgratuits.com)
Contenu du livre
La résurrection de la petite Wang-Tai - Devant une bouteille d'absinthe - Un stylet - Le prisonnier - Le perfide Velasco - Un sépulcre d'or - Une vengeance originale - Le faiseur de monstres - L'honneur pour enjeu - Un irréductible ennemi - Une femme de marbre - Une histoire contée par la mer - Le talisman fidèle - Deux hommes singuliers
Licence du livre: Texte libre de droits (Edition à usage non commercial)
Édition Ebooks libres et gratuits
eBook gratuit au format PDF - 794 Ko - 209 pages
Tags: nouvelle américaine
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Extrait du livre (La résurrection de la petite Wang-Tai)
"Une file de voitures foraines, se déroulant sur une route poussiéreuse dans la vallée de Santa Clara, avançait lentement sous la chaleur suffocante d’un soleil de juillet. Des tourbillons de poussière enveloppaient les roulottes bariolées de la ménagerie. On avait fait jouer sur leurs coulisses les volets des cages afin de donner de l’air aux animaux haletants, mais avec l’air entrait la poussière, et la poussière incommodait fort Romulus.
Jamais il n’avait autant aspiré après la liberté. Du plus loin qu’il put se rappeler, il avait été dans une cage comme celle-ci ; il y avait passé son enfance et sa jeunesse. Nulle trace dans sa mémoire d’une époque où il eût été libre. Il n’avait pas le plus léger souvenir d’un temps où il avait pu se balancer dans les branches des forêts équatoriales. La vie n’était pour lui que désolation et désespérance, et le caractère poignant en était encore acerbé par les tourbillons de poussière qui entraient par les grilles de la cage.
Romulus alors chercha un moyen de s’enfuir."
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